Cher Dizzie,
Depuis plus de 3 mois, mon ami, que je t’écris quotidiennement : de longues
missives enflammées et autres questionnements orageux auxquels tu a toujours
su répondre d’une patte de maître. J’apprécie ta grande écoute, ô mon bon
Dizzie, plus que tout, même, et ce malgré le fait que je ne réussisse
jamais, à travers tes réponses, à en apprendre davantage sur ta mystérieuse
personne. Tu es un secret bien difficile à percer, cher Dizzie, une énigme
abscons, dis-je, un renard inapprivoisable… J’aimerais de tout cœur en
savoir un peu plus sur toi, à commencer, allons-y donc, par ton moment de
l’année préféré…

Amitiés,

Sandrine


Réponse de Dizzie

Chère Sandrine,

Sache que la valeur de mon jardin secret n’a d’égal que celui de ma niche –
où si vous préférez, le bureau de Jean-François. Mais à la lecture de cette
lettre, Sandrine, je n’ai pu m’empêcher de m’exclamer – dans un long
râlement ayant fait les frais d’un percutant coup de WIRED – : oh la
lumineuse question! Oui, j’apprécie toujours ces balades automnales ou le
poids de mes pas s’estampe sur une première fine couche de neige saisonnière
; les éclats boueux des mes courses folles autour de la boutique lors de
notre quête aux œufs de Pâques ; la table qui m’est réservée au Charbon à
tous les premiers du mois ; oui, ce sont tous là de grands moments de
l’année pour Dizzie : or laisse-moi te faire savoir, chère Sandrine,
qu’aucun d’entre eux n’arrive désormais plus à la cheville de la
vente-trottoir du centre-ville de St-Hyacinthe! Quel plaisir animal que de
voir mes amis les Hommes déambuler, satisfaits, de spéciaux en spéciaux, à
profiter des largesses heureuses de tous ces bons commerçants! Cette
vente-trottoir sera, encore une fois, l’occasion rêvée pour toute l’équipe
du Fréquences d’échanger en compagnie de ses précieux clients. Je me ferai
d’ailleurs un devoir – ainsi qu’un honneur – de prendre une photo en
compagnie de tous les jeunes et moins jeunes amateurs de musiques désireux
d’immortaliser leur présence à ce grand événement, cette fête où nous
célébrerons le mariage de la fusion des genres musicaux à la philosophie du
rabais! Allez, venez en grand nombre! Vous et vos ami(e)s! Je me meurs de te
rencontrer, chère Sandrine. Vous savez, je ne suis pas fait de bois, ou, du
moins, si peu…