De Munich à Saint-Hyacinthe

Quand la petite Clemens est entrée dans le magasin pour la première fois, j'étais bien accoté au comptoir, en train de raconté un blague de Newfie à JF et Fred. Heureusement que j'étais bien accoté...

La jeune Allemande, avec ses cheveux blonds comme le blé de Sainte-Rosalie, sa peau blanche comme le lait de la ferme Normandeau et ses pommettes roses comme la tarte à la rhubarbe du Marché, nous a tous coupé le souffle en nous demandant avec son délicieux accent bavarois : « Vous z'avez dernier LP de Husky Rescue? »

Jean-Philippe, qui traînait justement dans la section, près des « H », s'est rapidement emparé de la dernière copie disponible pour la poser dans les mains délicates de la non moins délicate demoiselle. C'est alors qu'elle a porté le coup de grâce en susurrant maladroitement à Jean-Philippe: « Vinyle? Vous z'avez? ». Le temps a suspendu son envol comme dirait l'autre: Nous étions séduits.

Au fil de notre conversation nous avons appris que Clemens venait de Munich et qu'elle avait étudié un moment à l'École supérieure de musique de Sion, en Suisse. Le conservatisme de l'École lui a franchement déplu et elle a décidé de venir s'installer chez un oncle, à Saint-Hyacinthe, pour prendre un peu de recul, peindre et composer la musique qui lui plaît.

La musique de Clemens Fuller, c'est la plus belle chose que Fréquences le disquaire ait entendu depuis belle lurette.... C'est un peu comme si le vent se prenait dans une harpe et qu'il composait une symphonie (Yves Duteil©).

Clemens n'est pas ben ben bonne en informatique, alors nous lui avons mis sur pied un petit Myspace pour que vous puissiez tous apprécier son talent. Enjoy™!