6/01/2006



LE COURRIER DE DIZZIE

Lettre d’André

Bonjour Dizzie,

À ma grande surprise, j’ai récemment eu vent de l’existence d’un groupe de musique québécois dont le patronyme, après vérification, semble être le même que le mien. Ce constat m’amène à deux questions : pourquoi? et comment pourrais-je faire pour profiter du succès grandissant que semble connaître cette formation?

André

Réponse de Dizzie

Cher André,

Cette homonymie surprise n’est pas sans créer chez vous quelque remous ; je comprends d’ailleurs parfaitement la nature de votre étonnement. Par expérience, je peux vous confirmer que certaines combinaison linguistique reliées à la nomenclature peuvent se dédoubler, et ce même si elles tendent à désigner deux entités différentes ; toutefois, vous devriez savoir qu’il n’est jamais très sport de tirer malicieusement profit du talent et de l’effort d’autrui dans un dessein d’accomplissement professionnel – parlez-en à Art Garfunkel. Faites plutôt jouir votre entourage de ces qualités qui vous sont propres, et auxquels tous pourront par la suite identifier votre succès. À ceci je vous propose donc de vous créer votre propre formation musicale – ou ensemble harmonique à cordes et à vents, c’est selon –, laquelle pourra aussi, si vous le voulez bien, s’appeler André. Une association deviendra par la suite inévitable avec l’autre groupe du nom d’André, lesquels vous inviteront peut-être à assurer une de leurs premières parties, ou encore à simplement développer une amitié durable attisée par cette passion commune des refrains créatifs.*


Lettre de Mylène

Cher Dizzie,

Depuis plus d’un an, j’entends les gens rire des emo : blagues sur les émo par-ci, jeux d’esprit par-là, contrepétries savantes et autres boutades galvanisées par l’ivresse de la subtile création de nouveaux sobriquets quotidiens. Personnellement, je trouve ce type d’humour hilarant, bien que n'ayant jamais réellement été convaincue de son bien fondé ni même de l’essence de sa teneur humoristique. Étant une jeune poupoune racing de 19 ans, je ne puis affirmer connaître la véritable souffrance de l’humiliation, n’ayant jamais eu à subir les railleries de l’intelligentsia musicale, nonobstant le port de mon jacket Chevrolet ; or voilà : j’ai récemment surpris mon frère cadet à s’adonner aux plaisirs de la emo-culture… À ce jour, personne d’autre dans la famille n’est au courant ; que moi. Je dois vous avouer, cher Dizzie, que je crains la réaction de mon père plus que tout, et redoute avec âpreté le moment où j’aurai à confronter mon frangin aux fins-fonds d’une sombre ruelle de la métropole, prise entre les encouragements délurés d’une pléiades de bikers punk-rocker – m'obligeant à lui couper la couette de cheveux pendante qu’il a au-dessus de l’œil gauche – et les larmes de mon frère – les vraies, là, pas celles qu’il s’est fait tatouer en avril…
Alors que faire mon cher Dizzie? Je suis une âme perdue, un moteur Yamaha sans huile, un clavier Yamaha sans touche : je suis déchirée comme le coat d’un motard accidenté. Devrais-je donner une chance à la vie, et accepter mon frère tel qu’il est : un emo?

Réponse de Dizzie
Oui.*

*Les propos de Dizzie ont été recueillis par l’équipe de Fréquencesledisquaire.com

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Wouf!

Anonyme a dit...

bonjour chère Dizzie,

j'ai lu et apprécié avec beaucoup de respect les réponses que vous avez formulé aux personnes prises avec des problèmes.

Moi, j'aimerais faire part d'un de mes problèmes pour que vous puissiez m'aider. Depuis bientôt un moi, ma chère DIZZIE, je vis une relation d'Amour dans ma tête avec un employé d'un magasin de disque. Il est si gentil et courtois lorsqu'il me parle et surtout si beau..... Je ne sais pas comment l'aborder pour l'inviter a prendre un verre ou faire de quoi d'autre. Je n'arrête pas de penser à lui et cela devient insoutenable.

Aide moi DIZZIE, en me donnant un conseil à ce que je devrait faire svp.

merci d'avance

julie